Page:Staerk - Le P. Jean de Cronstadt, vol. I, 1902.djvu/174

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

miséricorde et dans ses compatissantes bontés ; c’est lui qui rassasie de biens ton désir. (Joan. XV, 17).[1].

— La vie à venir. — C’est l’état d’une complète pureté où doivent arriver nos âmes par le chemin d’une graduelle purification. Mais la plupart du temps, ce chemin est obscurci et obstrué par le péché et par le souffle du démon. Cependant quelquefois par l’effet de la grâce divine, il s’éclaire et alors l’âme voit Dieu auquel elle s’unit en toute sincérité par la prière et par le sacrement de la Communion.[2].

— Accordez-moi, Seigneur, la grâce de pouvoir aimer chacun de mes frères comme moi-même, de ne jamais éprouver de rancune contre eux et de ne pas travailler pour le démon. Faites que je puisse crucifier mon amour-propre, mon orgueil, ma cupidité, mon incrédulité et mes autres passions. Faites que le mot : amour mutuel soit votre nom, que nous ayons une foi ferme en vous et la conviction que vous nous tenez lieu de tout. Soyez, ô mon Dieu, le seul Dieu de notre cœur ! Faites que nous n’en ayons pas d’autres, faites que nous conservions l’union dans l’amour, selon votre commandement, et que nous méprisions comme une poussière tout ce qui tend à nous désunir et à nous éloigner de l’amour ! Amen ! Ainsi soit-il !

  1. Page 383.
  2. Page 70.