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Souvent ces idées lui surviennent même au moment où s’accomplit le saint et sublime mystère de l’Eucharistie, devant le très-pur Corps et le très-pur Sang de notre Seigneur, lorsque nous devons entièrement nous recueillir en Dieu, concentrer toutes nos pensées sur le mystère de notre rédemption, qui nous a délivrés du péché, de la malédiction et de la mort éternelle, de même que sur le mystère de notre sanctification en Jésus-Christ. Oh ! à quel degré de défaillance et de mondanité sommes-nous arrivés ! Et tout cela, pourquoi ? Parce que nous négligeons la question de notre Salut, parce que nous n’y pensons pas, parce que nous manquons de fermeté dans notre foi en l’éternité, ou même encore plus parce que nous n’y croyons pas du tout.[1].

— Les Saints sont grands par l’élévation de leur âme, par leur foi, par la fermeté de leur espérance en Dieu et par l’ardeur de leur amour pour Dieu, pour lequel ils ont renoncé à tout ce qui tient de la terre. Oh ! que nous sommes insignifiants et petits vis-à-vis d’eux ; combien nous leur ressemblons peu ! Ils sont sublimes par leurs actes d’abstinence, de veille, de jeûne, de prière incessante, de pratique de la parole divine et de méditation. Oh ! combien nous leur ressemblons peu ! Mais au moins combien ne devons-nous pas les honorer ! Avec quelle vénération ne devons-nous pas leur demander de prier pour nous ! Aussi nous ne devons nous permettre dans aucun cas de nous adresser à eux avec légèreté ou irrévérence, car nous ne devons pas oublier qu’ils sont divinisés, unis à la Divinité.[2].

— Comment faut-il passer les jours de fête ? Nous fêtons ou un évènement sublime, dont le résultat a été merveilleux pour les croyants, ou le souvenir glorieux

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