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plus variées de la vertu et déverser sur elle tous les arômes célestes ? Certainement il en est ainsi. C’est pourquoi la Reine des cieux est devenue le ciel et le temple de la Divinité (Hymne), embellie de parures inénarrables et imprégnée des arômes les plus suaves, plus exquis que tous les parfums de la terre. Oh ! si la Bonté divine, en vertu des prières de sa très pure Mère, daignait m’embellir aussi, moi, qui suis si hideux, si elle daignait verser aussi ses arômes sur moi, qui suis si impur ! Rien n’est impossible au Seigneur. Venez et accusez-moi, dit-il, si vos péchés, aussi rouges que l’écarlate et le vermillon, ne deviennent comme la neige ou la toison la plus blanche.[1].

— La Mère de Dieu est une même chair, un même sang, un même esprit avec notre Sauveur, puisqu’elle est sa Mère. Quel immense mérite lui appartient par la grâce de Dieu, qui a voulu qu’elle fût la Mère de Dieu lui-même, qu’elle lui prêtât sa chair très pure et bénie, qu’elle le nourrît de son lait, qu’elle le portât dans ses bras, qu’elle l’habillât, qu’elle protégeât son jeune âge, en le couvrant de baisers et de caresses. Seigneur ! qui donc pourrait décrire la grandeur de la Sainte Vierge ! Il n’y a pas de langue qui puisse vous louer assez, comme vous le méritez ; il n’y a pas d’intelligence au ciel qui puisse suffisamment chanter votre gloire, ô Mère de Dieu ! (Hymne). Il faut l’invoquer avec une confiance sincère et par un naïf mouvement du cœur… Elle est un avec Dieu, comme le sont tous les saints.[2].

— Celui qui prie le Seigneur, la Sainte Vierge, les anges et les saints, doit, avant tout, avoir le désir de corriger son cœur et sa vie, et d’imiter ces êtres célestes, selon les paroles : Soyez donc miséricordieux

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