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de l’être parfait qui est simple et ingénu et spontané en les complexités les plus subtiles, les sentimentalités cultivées, en les souffrances les moins communes.

Jules Laforgue, de qui l’œuvre est antérieure à celle de ces derniers poètes, puisqu’il mourut en i887, nous a laissé un particulier témoignage, et le plus douloureux peut-être, de cette lutte intérieure. Il se servit de l’air populaire comme pour forcer l’intensité de son ironie qu’accuse ainsi le contraste des formes naïves décalquées et des idées macabres ou philosophiques. Telle la Complainte du pauvre jeune, homme, sur l’air populaire : « Quand le bonhomme revint du bois ».

Quand ce jeune horam’ rentra chez lui,

Quand ce jeune homm’ rentra chez lui,

Il prit à deux mains son vieux crâne

Qui de science était un puits !

Crâne

Riche crâne

Entends-tu la folie qui plane ?