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Tels de tes nobles fils les augustes destins,
France, s’élanceront vers les âges lointains,
De nos succès divers la gloire est informée ;
Et tandis que notre aigle à vaincre accoutumée,
Portant sous d’autres cieux la foudre des combats,
Nous prédit dans son vol le sort des potentats,
Du repos fatiguée, au sein de la patrie
Avec ses mille bras s’agite l’industrie :
Le dieu des arts s’éveille, et, propice à nos vœux,
Vient asseoir dans nos murs son trône lumineux ;
Ses crayons à la main, il observe, il médite,
Il rend digne de lui le séjour qu’il habite.
De Lutèce déjà s’accroît l’immensité ;
L’ombrage se déploie autour de la cité.
Aux remparts qui des flots préviennent les ravages,
La Seine obéissante a cédé ses rivages,
Et salue en grondant, du fond de ses roseaux,
Ces ponts, vastes liens, dominateurs des eaux :
Le palais des moissons élargit sa structure ;
Là, ce fleuve à grand frais conquis sur la nature,
Déploie à mes regards ses nappes de crystal.
De la Seine jalouse, industrieux rival,