Page:Soumet - La Divine Épopée, 1841.djvu/367

Cette page n’a pas encore été corrigée


IDAMÉEL.


Je ne veux rien de lui que de pouvoir monter.
Beau fantôme, il me doit tes vœux, ton esclavage,
La réparation de mille ans de veuvage !
Il me doit le sommeil d’une vierge aux cils d’or
Pour ma couche de fer où l’humanité dort.
Oui, j’irai le combattre, et par ma seule force
Entre l’ange et la femme apporter le divorce !!


SÉMIDA.


Oh ! Dieu !!!…


IDAMÉEL.


                           Je suis le Dieu par tes cris attesté !
L’autre au fond de ton cœur tombe de vétusté ;
Tu ramasses en vain, avec ta foi peu sûre,
La poussière du Dieu pour fermer ta blessure ;
Elle grandit toujours, et saigne abondamment,
A réjouir les yeux de ton fidèle amant.
Tu m’aimes, Sémida, tu te penches, tu tombes…


SÉMIDA.


Je regarde en pleurant la largeur de vos tombes !
Idaméel…


IDAMÉEL.


                   Ton cœur te jette dans mes bras,
Sans les ailes du cœur on ne remonte pas.
De mes joyaux de feu sois à jamais parée :
Des mystiques langueurs sois à jamais sevrée.
Idaméel et toi sont unis… Je t’obtiens :