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COMPLAINTE DE MADELEINE.


Mes sœurs, cherchez sans voiles,
A travers les étoiles,
Mon soleil éclatant.
La goutte de rosée,
Sur la mousse posée,
Ainsi que moi l’attend.

Je laisse passer l’heure,
Ma place est la meilleure,
Dans le firmament bleu.
A ramer inhabile,
Ma nef est immobile,
Sur l’océan de Dieu.

Sans pensée indécise,
Près de sa tombe assise,
Autrefois j’attendis :
Il viendra, car il m’aime,
Ressuscitant de même
Dans son beau Paradis.

Sur sa tige pliante,
La superbe hélianthe.
Parfume l’air du soir :
Pour embaumer l’espace,
Où le bien-aimé passe,
Mon âme est l’encensoir.