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Tandis qu’autour de toi, des onduleux génies
La danse, au vol rêveur, nouait ses harmonies ;
Et que, du rossignol au chant des alcyons,
Les hymnes de la nuit flottaient dans tes rayons !
Nous ne te verrons plus, ô belle solitaire,
Caresser pour l’amour la moitié de la terre ;
Nous inonder, à flots,.d’un jour mystérieux
Qui se levait en nous, comme toi dans les cieux,
Quand ton disque enchanté faisait passer sa flamme
Du calice des fleurs au calice de l’âme !!!
C’en est fait ; décroissant à l’œil qu’il éblouit,
Dans un dernier éclair l’astre s’évanouit.
A ce lugubre jour l’obscurité succède,
Et la sœur du soleil au tombeau le précède ;
Et l’Océan sur qui son poids ne pèse plus,
De nos caps désolés bat les monts chevelus.