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pontificale, Soloviev prenait la défense de l’autorité religieuse romaine constituée sous la forme du Saint-Siège apostolique. De nouveau il désignait et il saluait Rome comme le centre unique, légitime et nécessaire de l’Église universelle.

À la date de 1885, nous trouvons l’apôtre philosophe en discussion publique, sur le même sujet, avec un métropolite. Cette fois, Soloviev présente sa thèse en une série de neuf questions, qui s’enchaînent, pour ainsi dire, mécaniquement. Raisonnant d’après les décrets des conciles oecuméniques et aussi d’après les décisions de l’Église russe, il soutient que la séparation accomplie depuis des siècles n’a pas de causes doctrinales et que c’est uniquement une œuvre de la politique humaine.

La conférence, faite en français à Paris (25 mai 1888), affirme encore la nécessité d’ « un sacerdoce général ou international, centralisé et unifié dans la personne d’un Père commun de tous les peuples, le Pontife universel ».

La moitié du livre, français aussi, publié à Paris en 1889, sous le titre la Russie et l’Église universelle, a pour but de prouver que la suprématie du Pape est fondée sur le droit divin. En