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orthodoxe, car c’est pour professer, dans son intégrité, l’orthodoxie traditionnelle que, sans être latin, je reconnais Rome pour centre du christianisme universel. » Là-dessus, en Russie, se produisirent beaucoup de discussions ; ailleurs, des commentaires variés ; et aussi la rumeur, d’origine inconnue, d’après laquelle certains amis croyaient pouvoir espérer que Rome le nommerait évêque. Ce qui semble fondé, c’est, en somme, sa participation aux sacrements par le ministère d’un prêtre de l’Église uniate. Quand, à l’improviste, le philosophe chrétien s’éteignit dans la maison de campagne du prince Troubetskoï, le seul prêtre qu’on eut le temps d’appeler fut le curé du village d’Ouskoïe, représentant de l’Église officielle.


Pendant les premiers mois qui suivirent la mort de Soloviev, il y eut sur lui, dans les revues et dans les journaux russes, une quantité d’articles de tout genre et qui tous contenaient l’hommage du regret et de l’admiration. Études analytiques sur les ouvrages et sur les tendances du défunt, biographies, anecdotes, la collection