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ses efforts. Il y a sur le sol russe une Église non latine qui pratique le rite oriental gréco-slave et qui est unie à Rome. Elle porte le nom significatif d’Église uniate. Le 18 février 1896, Soloviev reçut la communion des mains d’un prêtre appartenant à cette Église gréco-russe, elle-même unie à Rome. Dans le livre dont j’ai parlé, M. l’abbé d’Herbigny a publié les détails qu’il a pu recueillir à cet égard et que je résume[1]. Il n’y eut point d’abjuration proprement dite. Soloviev lut sa profession de foi, en y ajoutant cette déclaration déjà publiée par lui dans l’ouvrage intitulé la Russie et l’Église universelle : « Comme membre de la vraie et vénérable Église orthodoxe orientale ou gréco-russe, qui ne parle pas par un synode anti-canonique ni par des employés du pouvoir séculier… je reconnais pour juge suprême en matière de religion… l’apôtre Pierre, qui vit dans ses successeurs et qui n’a pas entendu en vain les paroles du Seigneur. » Ainsi était précisée et complétée la réponse que Soloviev avait faite maintes fois à ceux qui l’interrogeaient sur sa confession religieuse : « J’appartiens à la vraie Église

  1. Vladimir Soloviev, p. 314, 315, 316.