Page:Solleysel - Parfait mareschal - 5è éd., 1680 - tome 1.djvu/54

Cette page n’a pas encore été corrigée
40
LE PARFAIT MARESCHAL.

Chap.
ⅹⅲ
.
partie du dessus de la teste, il faut laisser l’emplastre tant que la matiere vjenne dans les glandes ; & pour lors il les faudra percer avec un bouton de feu, & y mettre des tentes, comme nous avons dit.

Si les emplastres ne sont pas assez fortes pour attirer les glandes à suppuration : il faut se servir d’un autre retoire par exemple l’onguent de scarabeus ou autre, ou bien il faut composer l’onguent suivant.


CHAP.
ⅩⅣ.
Onguent pour faire suppurer une Glande.


CEt onguent est bon non seulement aux glandes situées entre les deux os de la ganache, ou au costé ; mais à toutes les tumeurs qu’il est besoin de faire venir en matiere, en les frottant souvent & tenant la partie fort chaudement, l’onguent est tel: Prenez quatre onces Basilicum, faites-le fondre dans un poislon, adjoûtez parmy une once de Divinum ou bien du manus Dei qui est aussi bon : c’est un ongent que les Apoticaires ont toujours, le tout fondu & mele ensemble, ostez du feu & adjoûtez trois onces de vieille theriaque, la plus veille est la meilleure ; meslez bien le tout ensemble, vous servez de cet onguent, en frottant tous les jours la glande, ou la partie qu’on veut faire venir à suppuration, & bien-tost vous en verrez les effets: si l’onguent est trop dur, comme il arrivera si le Basilicum est comme le demandent les Mareschaux à Paris, c’est à dire tres-dur, & les Apoticaires pour les contenter y mettent force poirefine pour l’époissir, ce qui n’augmente pas sa vertu : si donc vostre onguent est trop dur, ajoûtez parmy le tout une once d’huile d’olive vieille ; il sera de la consistance requise.

Il faut avoir recours au Chapitre de la Gourme, pour y observer la mesme methode, encore avec plus de soin, à cause que celle-cy est beaucoup plus dangereuse. Je vous y renvoye pour éviter les redites.


CHAP.
ⅩⅤ.
Du Rhume ou morfondement.


QUoy que ce mot de Rhume soit un terme general qui s’aproprie à toutes sortes de fluxions qui coulent d’une partie & se jettent sur une autre ; neantmoins à proprement parler, le Rhume des Chevaux est une décharge qui se fait sous la gorge & sur les autres parties voisines, des humeurs crües, pituiteuses & superfluës,