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NOTICE SUR C. J. SOLIN


SOLIN (Caius Julius), auquel on donne généralement le titre de grammairien (grammaticus) était peut-être, comme cette qualité semblerait l’indiquer, professeur de sciences et de belles-lettres, ou plutôt il était ce que nous appelons homme de lettres.

En adoptant cette dernière opinion, nous nous éloignons un peu de celle qu’émet la Biographie universelle. Pour expliquer la diversité des titres donnés à l’ouvrage de Solin, et la division des chapitres, en cinquante-six, en cinquante-sept, et même en soixante-dix, l’auteur de l’article sur Solin dit que les auditeurs de ce savant avaient recueilli ses leçons, ou que peut-être le professeur avait communiqué ses cahiers. Nulle part, cependant, Solin ne parle de ses auditeurs, de ses disciples.

Bien que Solin aborde quelquefois l’histoire et l’archéologie, on doit le considérer comme naturaliste et géographe.

Suivant l’opinion la plus accréditée, il naquit à Rome. On a beaucoup discuté sur l’époque à laquelle il vivait. Au dire de quelques-uns il fut antérieur à Pline 1 ; d’autres ont été jusqu’à prétendre qu’il vivait au siècle d’Auguste. Cette dernière opinion n’est pas soutenable. En effet, Pline, qui a l’habitude de citer ses autorités, n’aurait certainement pas manqué de faire mention de Solin. Ce dernier, d’ailleurs, parle au ch. xxix, de l’empereur Vespasien comme antérieur à son époque ; et Adventus, l’ami auquel notre auteur dédia son livre, fut consul en 218.

Contemporain du grammairien Censorinus, selon toute vrai-

1. Voir JAC. THOMAS, § 545, de Plagio ad Votium, lib. III, de Hist. Latinis, p. 720, 721.