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Cypre n’en produiraient pas, puisqu’il règne toujours dans ces pays une très-vive chaleur. L’impératrice Livie dédia dans le Capitole un bloc de cristal du poids de cent cinquante livres.


XVtt-DesHyperboréens,etdesnatioashyperboréennes. Ce que l’on a raconté des Hyperboréens devrait être regardé comme une fable, un vain bruit, si ce qui nous est parvenu de ce pays avait été cru à la légère mais comme les auteurs les plus accrédités, les plus véridiques, s’accordent sur les mêmes choses, personne ne peut en faire l’objet d’un doute. Parlons donc des Hyperboréens. Ils habitent près du Ptérophore, que nous savons placé au delà des contrées du nord. C’est un peuple très-heureux. Quelques-uns l’ont placé en Asie plutôt qu’en Europe, d’autres entre le soleil couchant des antipodes et notre soleil levant ; ce que l’on ne saurait admettre, vu l’immensité de la mer qui sépare ces deux parties du globe. De fait, ils sont en Europe, aux lieux où se trouvent, dit-on, les pôles du monde, où finit le cours des astres, oh le jour a six mois pour une nuit de vingt-quatre heures seulement ; quoique quelques-uns prétendent que le soleil n’éclaire pas ce pays chaque jour, mais qu’il se lève à l’équinoxe d’été, et qu’il se couche à l’équinoxe d’automne de sorte qu’il y aurait six mois de jour continu, six mois de nuit non interrompue. La plus douée température y règne ; l’air y est toujours salubre ; aucune exhalaison malsaine ne le vicie. Leurs demeures sont des forêts des bois sacrés. Les arbres leur fournissent leur nourriture journalière. Ils ne connaissent ni discorde, ni chagrins, et sont naturellement portés au bien. Ils vont au-devant de la mort, et hâtent par un trépas volontaire leur dernière heure. Ceux qui sont las de la vie, font un festin, se parfument, et d’un certain rocher se précipitent dans la . Satin.

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