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ront replacées, puis recouvertes d’environ un pied de fumier pailleux, disposé selon la pente de l’égout, pour éviter l’infiltration des pluies et de la fonte des neiges, seuls accidens qui soient alors à redouter.

Lorsqu’on est parvenu à y échapper, on doit chercher à préserver les tubercules d’une végétation trop active : c’est vers la mi-février qu’elle se manifeste ordinairement, surtout au sommet près de la toiture ; les couches inférieures l’éprouvent moins promptement.

Au reste, M. Riot a remarqué qu’un simple pelage suffit pour détruire les germes qui se seraient alongés, et que les tubercules peuvent être plantés ou vendus, même donnés aux bestiaux, après avoir été lavés ; il dit en avoir conservé jusqu’à la fin de mai, sans jamais avoir été forcé à d’autres soins que ceux désignés ci-dessus. Il a cependant encore l’attention de n’entamer le magasin que par une ouverture faite au pignon. Quelques cotrillons placés sur les pommes de terre mises à nu, et, en cas de gelée actuelle ou probable, un mur de fumier sur ces cotrillons suffit, et ne dérange en rien la solidité de l’ensemble. On a d’ailleurs la précaution de démonter le toit au fur et à mesure