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son ouvrage Sur la Culture en rayons, il cite encore une autre méthode usitée en Angleterre, dite en pâté, qui paraît être beaucoup préférable à toutes les autres.

On les place sur un sol très sec, à l’un des côtés de la cour, du jardin ou sur une plate-bande de cinq pieds (un mètre soixante-deux centimètres) de largeur, tracée dans un champ près de là maison. On pose une couche de paille sur le sol ; on entasse sur celle-ci les tubercules jusqu’à la hauteur de trois à quatre pieds (un mètre vingt-neuf centimètres à quatre-vingt-dix-sept centimètres) ; on les recouvre d’une couche de paille et d’une couche de terre par dessus, que l’on fait assez épaisse ; on remet ensuite de la paille que l’on établit en forme de toit, pour empêcher que la pluie ne pénètre ; puis on creuse des rigoles latérales à la plate-bande pour écouler les eaux et les écarter du pâté, dans lequel les pommes de terre se conservent jusqu’au printemps suivant. Ils sont larges et hauts de quatre à cinq pieds environ (un mètre vingt-neuf centimètres à un mètre soixante-deux centimètres) ; on les prolonge autant que la provision à conserver l’exige, et ou entame le pâté par un bout ; on continue jusqu’à la fin, en ayant soin de reboucher l’ouverture à chaque fois.