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les tas, des bourrées, des branchages secs, qui établissent des conducteurs par lesquels le gaz et l’air échauffés se dégagent. Toutefois, si nonobstant cette précaution, on s’apercevait de la fermentation, il serait indispensable de remuer les pommes de terre avec une pelle, même de les transporter d’une place à l’autre, opération facile si l’on a eu soin de réserver quelque espace en formant les tas, ou si déjà il y en a quelques uns d’enlevés [1].

Quelques autres cultivateurs font creuser dans un terrain solide et sec, près de la maison, ou dans le champ sur lequel les pommes de terre ont été recueillies (exempt d’humidité), une ou plusieurs fosses d’une grandeur proportionnée à la quantité que l’on a besoin de conserver.

La profondeur des fosses doit être telle qu’il y ait sur les tubercules une épaisseur suffisante de terre pour que la gelée ne puisse les atteindre ; il vaut aussi mieux faire plusieurs fosses moyennes ou petites qu’une seule grande, parce que la fermentation y est moins à craindre, et que l’on peut vider en entier une petite fosse, tandis qu’une grande devant être re-

  1. On doit toujours avoir soin de faire passer dans la consommation les pommes de terre qui menaceraient d’être attaquées.