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§ 2. Application de ces principes à l’économie rurale.


Communément, on se contente de déposer les tubercules dans les celliers, dans des caves non humides ou dans des granges, derrière les gerbes ; quelques uns, de plus, prennent la précaution de les éloigner des murs, de les diviser par tas de deux ou trois pieds d’épaisseur, encaissés de toutes parts par des claies ou des branches d’arbres, par des planches, des pailles ou des feuilles sèches, ou même du sable, dont on les recouvre entièrement.

Cependant la fermentation intestine est encore à craindre, elle provient quelquefois de la pourriture de quelques tubercules froissés ou malsains, échappés au choix que l’on doit toujours faire avant d’emmagasiner. On évite, il est vrai, une partie du danger, en implantant dans

    recouvertes avec du sable à la hauteur de trois pieds (un mètre), et lorsque l’on en aurait besoin, on les extrairait par les portes inférieures de la galerie : alors la masse descendrait à mesure avec le sable en proportion de ce qui en serait retiré, de sorte que toujours la couche de sable mettrait les tubercules à l’abri ; et, l’année suivante, le même sable, avec quelques additions, recouvrirait la provision nouvelle.