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de préserver leurs tubercules de la rigueur des hivers et de l’active influence du printemps, possibilité que les commissaires de la Société d’agriculture d’Indre-et-Loire [1] ont démontrée en rendant compte de l’expérience qu’ils avaient entreprise par ordre de cette Société. Ils ont reconnu « qu’à un pied (trente-deux centimètres) sous terre les pommes de terre produisent le jet de leurs germes vers la fin du printemps ; qu’à un pied (trente-deux centimètres) plus bas, ces jets sortaient de terre vers l’été, et qu’à : trois pieds (un mètre) ces jets acquéraient une-très petite longueur sans pouvoir sortir de terre ; qu’enfin en les enfonçant à trois pieds quatre ou cinq pouces (un-mètre dix centimètres) elles cessaient de végéter. »

Par suite de ces observations, ils ont enfoui dans un jardin à trois pieds et demi (un mètre deux décimètres) plusieurs tas de pommes de terre, et ne les ont retirées qu’après une et deux années révolues. Aux deux époques, ces tubercules se sont trouvés sans traces de germination et avec toute leur fraîcheur ; leur fermeté, leur bonté et leur saveur primitives. Ils ont même, disent-ils, continué de garder dans cet état un de ces tas

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  1. Voyez le Journal des propriétaires ruraux pour le midi de la France. Octobre, 1828.