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commune du jardinage, on a pensé qu’il était inutile de répéter des détails connus, en se réservant d’en indiquer l’usage lorsqu’ils pourront contribuer au perfectionnement de l’une ou de l’autre manière de cultiver.

On entend par grande culture celle qui, tirant des animaux et des instrumens aratoires des services plus accélérés et m’oins coûteux, peut satisfaire abondamment aux besoins d’une grande population.

Or si, en dirigeant une exploitation rurale, le propriétaire parvient à placer dans ses assolemens la culture des pommes de terre, qui s’accommodent de presque tous les sols et améliorent même les terrains siliceux, naturellement peu fertiles[1], il nettoiera pour plusieurs années les champs que des plantes parasites dévorent, détruira le chiendent qui abonde dans les vieilles luzernes, ameublira les autres terres, et favorisera partout le succès des récoltes ultérieures les grains ; résultats heureux qui s’obtiendront

  1. Les terres compactes et humides y sont, il est vrai, moins propres que les autres ; mais, à leur égard, ne peut-on pas assainir le terrain par des écoulemens, ou le rendre plus léger par l’addition de terres, sableuses, etc. ?