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Mais avant d'entrer dans le détail des opérations qu'exige le semis, on doit examiner une question faite par des agronomes et des praticiens éclairés : il leur semble que le semis sur place et à demeure entraîne avec lui beaucoup d'inconvéniens difficiles à prévenir, surtout lorsqu'il s'agit de couvrir un grand espace dans lequel il faudra ensuite enlever ou détruire une partie des plants levés, pour établir des distances convenables entre ceux qui devront être réservés;, ces considérations, et celles des dépenses à faire, les déterminent à préférer le semis en pépinière.

D’autres cultivateurs non moins instruits estiment, au contraire, que la nécessité de repiquer, d'arroser et d'attendre la reprise, occasione des frais et des retards [1] qui portent plus de préjudice que le semis sur place, qui n'exige que le sacrifice de quelques plants en herbe et de peu de valeur.

Toutefois on n'entrera point dans cette discussion, il suffit d'avoir fait connaître les deux opinions, pour que chacun adopte la méthode qui lui paraîtra la meilleure, puisque toutes deux peuvent se pratiquer. La Société, désirant que le

  1. On évalue à plus de quinze jours la différence de la pousse du plant venu sur place-à celui qui est repiqué.