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les races de cette précieuse plante, qui, comme on l’a remarqué dans plusieurs pays, semble dégénérer lorsque sa reproduction est long-temps continuée par la seule voie des tubercules. Or, comme il est prouvé que l’on doit au renouvellement par semence la plus grande partie des variétés que nous possédons, il y a donc lieu d’espérer que les souches épuisées seront remplacées par de nouvelles races qui jouiront de toute la vigueur de leur jeunesse. Néanmoins, il ne faut pas croire que cette régénération s’opère par masse et avec régularité : l’expérience a fait connaître que, quand on sème des graines d’une espèce quelconque de pomme de terre, les produits sont extrêmement variés de forme, de couleur et de qualité : une partie est hâtive et l’autre est tardive ; une portion se trouve inférieure à l’espèce semée, tandis que d’autres l’égalent ou la surpassent, et ce sont ces dernières qui, animées d’une végétation plus robuste, n’ayant point changé de climat, remplaceront les races affaiblies.

Telles furent les prévisions de Parmentier et de Thoüin sur les moyens de renouveler les races et d’en obtenir de plus appropriées aux localités que celles tirées des pays dont la température est essentiellement différente ; c’est aussi