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que les germes sont exposés à périr lorsqu’on ne les plante pas immédiatement.

5°. C’est pourquoi quelques personnes pensent que la méthode ardenoise, également fondée sur la végétation des germes, et sur la division en morceaux serait plus convenable. Le morceau qu’il faut conserver dans ce cas est la sommité des pommes de terre, où se trouvent un plus grand nombre d’yeux réunis : or cette sommité, pouvant être détachée avec une plus forte masse de pulpe qu’un seul œil, elle doit produire des pousses plus vigoureuses et en plus grand nombre [1].

6°. Culture dans un lieu privé de lumière, l’expérience a été faite dans une cave où l’on avait mêlé à un tiers de sable de rivière deux tiers de terre, et dans lequel mélange on a planté, au mois d’avril, trente-deux tubercules de pommes de terre jaunes de moyenne grosseur : ils germèrent promptement, et en novembre ils

  1. Dans les Ardennes, pour conserver ces bouts, on les laisse simplement dans un panier à l’abri de la gelée ; peut-être vaudrait-il mieux les laisser un peu dessécher et les mettre ensuite dans du sable bien sec ou dans de la menue paille, attendu qu’il est à craindre qu’ils ne s’échauffent.