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choisir les surabondantes, qui ont acquis une certaine force ; on les détache de la touffe, et on les dépose à distance convenable dans des trous ou rigoles préparés et fumés ; on les préserve le plus tôt possible du hâle en les couvrant de terre, puis on les arrose.

2°. Si c’est par marcotte, on couche les branches latérales, que l’on recouvre de terre, et à mesure qu’elles s’alongent on continue l’opération, pourvu que les marcottes soient suffisamment écartées.

3°. On a souvent remarqué que les germes se développent et poussent des tiges lors même que les pommes de terre ne sont pas enterrées, et des essais ont fait connaître qu’en cassant ces pousses et en les plantant au plantoir, ou en les couchant dans une terre bien meuble, on obtenait des tubercules ; M. de Chancey a eu un double motif pour provoquer et hâter ce développement ; il a désiré multiplier les moyens de reproduction et en accélérer le résultat. Au printemps, il porte dans un endroit sec et éclairé les tubercules les plus gros, il en fait une couche assez mince, de manière qu’aucun ne soit sur les autres. Les germes sortent aisément et acquièrent de la consistance, puis se colorent en vert, condition utile à toute végétation ac-