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forcé de couper les plus gros, on doit faire la section en biseau et non par rouelles, attendu que, sous la dernière forme, la chair reste à nu par dessus et par dessous, que l’œil est moins environné de pulpe, et plus exposé aux accidens.

La coupure en biseau se fait en amenant le couteau de la circonférence au centre, en conservant le plus de pulpe possible, et afin de recréer, s’il est permis de s’exprimer ainsi, une sorte de pellicule aux surfaces tranchées. Il convient de laisser un ou deux jours les morceaux se ressuyer, afin que les, pores se resserrent et qu’ils soient moins attaquables par les insectes et par la pourriture.

Cependant, ce n’est que lorsqu’une consommation extraordinaire n’a pas permis de réserver autant de tubercules que l’on en a besoin pour planter, qu’il convient de recourir à ces sections, toujours préjudiciables à la végétation, attendu que la chair ou pulpe est le véritable et premier aliment dont se nourrit le germe, et

    faite sur une plantation de trois grosseurs par un cultivateur éclairé, M. Fessart. (Voyez les Mémoires de la Société d’agriculture de Versailles, année 1828.)