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on les secoue, et les tubercules s’en détachent[1]. Lorsque les pommes de terre seront en tas, on devra encore s’assurer si aucunes ne sont pas tachées, pourries ou meurtries, et les mettre à part, ainsi que celles qui auraient des dispositions à germer ; car elles s’échaufferaient dans la masse et seraient dans le cas de la corrompre. Après avoir ainsi séparé les tubercules que l’on destine à une longue conservation, on doit, si le temps le permet et si l’on n’a point de gelée à craindre, les laisser se ressuyer sur le champ dont ils proviennent, sinon ils devront être transportés sous un hangar ou sur l’aire d’une grange et exposés à un courant d’air : à cet effet, on les étale et on les remue à plusieurs reprises, afin qu’elles se débarrassent de leur humidité surabondante et que la terre s’en détache.

Ces opérations, comme on l’a déjà observé, doivent être faites avec précaution, afin d’éviter les chocs et les froissemens, et en temps sec, parce que ce temps contribue à détacher promptement la terre qui enveloppe les tubercules et qu’en outre il facilite la marche des ouvriers

  1. La fouille est pourtant plus certaine si on ne veut pas qu’il en reste.