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rechausse et fortifie la racine de la plante [1].

Si le champ se recouvre encore d’herbes parasites, on les détruira par un sarclage ordinaire, que l’on répétera suivant que l’herbe repoussera plus ou moins vite, et l’on ne s’en dispensera que lorsque les plantes ombrageront suffisamment la superficie du sol ; on ne donne ordinairement que deux butages, avant que les tiges aient acquis tout leur développement.

Au mode de plantation qui vient d’être indi-

  1. A ce sujet, M. Yvart observe qu’il est utile, lorsque les plantes sont élevées à trente-deux ou quarante-huit centimètres et prêtes à fleurir, de substituer à la houe à cheval le butoir dont il a donné la figure dans le Cours d’Agriculture, qui, également tiré par un cheval et dirigé par un homme, jette la terre sur Les côtés et au pied des rayons*. On ne saurait, dit-il, trop répéter qu’on est récompensé de ce travail non seulement par la récolte, mais encore par le succès des récoltes postérieures, qui en deviennent plus assurées, considération de la plus haute importance.
*. M. Riot, déjà cite, a amélioré ce butage, et le mérite de son instrument nouveau est de dresser la terre en la pressant légèrement contre les pieds de pommes.de terre, sous un angle tel qu’elle se maintient malgré les pluies ou la sécheresse, et par son moyen il bute même dans les sables ; il a aussi établi pour les sarclages une ratissoire, qui est celle des jardins, à laquelle il ajoute une jauge mobile, pour lui donner plus ou moins d’entrure.