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terre, afin de les transmettre à ceux qui n’en seraient pas instruits, ou que de funestes préjugés retiendraient encore dans l’ignorance. La Société royale et centrale d’agriculture, en adoptant l’essai de sa Commission et en le faisant publier, a aussi voulu qu’aucune des ressources que procure la pomme de terre, et dont la durée semblait avoir été bornée à quelques mois, ne pût être perdue.

Il était difficile, en effet, de croire qu’un aussi grand bienfait de la nature ne fût qu’éphémère, l’exemple des perfectionnemens introduits dans la culture des grains et dans leur préparation repoussait cette erreur. A mesure que la civilisation et l’industrie firent des progrès, les hommes apprirent qu’au lieu de se nourrir avec des farines grossières péniblement obtenues, ils pouvaient se procurer de belles farines et en fabriquer un pain savoureux.

Long-temps après cette heureuse amélioration, de nouveaux produits se sont présentés à des populations plus nombreuses dont il fallait accroître les moyens de subsistance, et l’art a complété ce prodige, puisqu’il obtient des primeurs ainsi que des récoltes tardives ; que par des soins il prolonge la durée des unes jus-