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substance sèche et farineuse : elles se reconnaissent à l’aspect de leur intérieur, qui doit être pulvérulent et non mou et gluant ; on pense également que la quantité de tubercules nécessaire à un cheval dépend de sa force et du travail qu’on exige de lui.

Suivant M. Ribeck, on peut en donner depuis dix livres jusqu’à trente par jour, et d’après ses expériences, il croit qu’un cheval travaillant peu n’a besoin que de dix livres de pommes de terre cuites ; qu’un cheval de charrue peut consommer le double, terme moyen ; que celui qui est d’une plus forte stature a besoin de vingt-cinq livres ; enfin que les chevaux du Mecklenbourg mangent jusqu’à trente livres de tubercules dans une journée.

M. Ribeck estime aussi que les pommes de terre remplacent au moins moitié du poids d’un bon fourrage.

Au reste, l’emploi des pommes de terre pour la nourriture des chevaux nécessite encore des soins particuliers : d’abord, une grande propreté, afin d’éviter que cette nourriture, susceptible de s’aigrir assez promptement, ne communique un mauvais goût aux vases dans lesquels elle est contenue, et par suite à la nouvelle que l’on y déposerait.