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des mélanges qu’un bon travail seul peut rendre supportables [1].

Quoique les pommes de terre semblent offrir, au premier coup-d’œil, après leur cuisson, une grande analogie avec les pâtes qui servent à confectionner le pain, néanmoins on ne peut dissimuler qu’isolément elles sont peu susceptibles d’éprouver la fermentation panaire ; de sorte que tant que l’on ne parviendra pas à vaincre cet état d’inertie, il faudra bien se contenter de les manger cuites, et de les considérer ainsi comme un pain tout fait.

Le nombre des essais faits pour parvenir à faire du pain de pommes de terre est très grand ; car chacun s’est créé une méthode, et toutes ont procuré un bien momentané, c’est à dire qu’elles ont contribué à satisfaire en partie aux besoins du moment ou calmé les inquiétudes [2].

1°. On a voulu ajouter à la pâte formée par des farines de céréales des pommes de terre cuites

  1. Ces vérités sont prouvées dans les ouvrages de Parmentier, et dans l’Instruction concernant la panification des blés avariés, rédigée en 1816 par des observateurs habiles et publiée par ordre de Son Excellence le Ministre de l’Intérieur.
  2. Elles ont surtout été d’un grand secours pour la composition des soupes économiques, la recette s’en trouve dans les ouvrages du savant médecin Helvétius, à l’eau ou à la vapeur dans une proportion égale quant au poids ; mais on a reconnu que l’on doublait la masse sans doubler la qualité nutritive.