Page:Société royale et centrale d'agriculture - Instruction concernant la culture en grand des pommes de terre, 1829.djvu/115

Cette page n’a pas encore été corrigée
( 115 )

Après, avoir laissé reposer le parenchyme ainsi dégagé au fond de la cuve environ un quart d’heure, on fait écouler l’eau, puis on le met dans un sac de forte toile, ayant la forme d’une chausse plus ou moins grande, dont l’ouverture est maintenue par un cerceau de bois, lequel sert en même temps à le suspendre. Enfin, le parenchyme contenu dans la chausse est arrosé trois ou quatre fois par jour, jusqu’à ce que l’eau qui en égoutte n’ait plus cette teinte rousse, qu’il faut absolument faire disparaître si l’on veut que le produit n’ait pas de mauvais goût.

Lorsque le parenchyme est dégagé de tout ce qui pouvait altérer sa bonne qualité, on en remplit à moitié des sacs de treillis de la grandeur de ceux dont on fait usage pour transporter le plâtre ; on les soumet à une forte pression, et après que l’eau en est sortie, on les vide sur le plancher du grenier, puis on remue à la pelle, pour opérer une première dessiccation ; et enfin on porte le parenchyme à l’étuve, ainsi que l’on a fait pour la fécule.

Si l’on destine ce produit à la consommation des animaux, on peut employer ce gruau tel qu’il est ; mais si l’on veut le réduire en farine, on doit le faire moudre ; et les moulins ordinaires, surtout ceux qui n’ont pas été piqués