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bonne qualité ainsi que la farine ; car sans cette extraction préliminaire, on ne parviendrait ni à dégraisser, ni à blanchir l’une ou l’autre ; et ce n’est qu’après des préparations séparées que l’on peut réunir les deux produits, si on le juge convenable.

La conversion des résidus en farine ne donne pas plus d’embarras et même moins que l’extraction de la fécule, puisque déjà ils ont subi de nombreux lavages ; néanmoins, il est nécessaire de nettoyer encore le parenchyme que l’on veut réduire en farine. À cet effet, on l’introduit au fur et à mesure dans un bluteau à six pans [1], garni de treillis en fil de fer, dont les mailles ont quatre lignes. Ce bluteau tourne et baigne dans une cuve remplie d’eau claire : alors les filamens ou fibres sortent par les mailles, tandis que les copeaux restent dedans [2].

  1. On doit prévenir ceux qui voudraient opérer d’après ces notions que ce qui se fait avec les instrumens désignés peut aussi s’exécuter, mais moins promptement, avec des claies, des tamis de différentes grosseurs, des baquets et des tonneaux. L’intelligence du manipulateur suppléera aisément à tout ce qui n’a pu être énoncé.
  2. Ce sont ces résidus plus grossiers dont les animaux s’accommodent fort bien.