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port des objets qu’ils sont obligés d’aller chercher, et, sous ce point de vue, comme les pommes de terre remplissent de grands vides dans la nourriture des hommes et des animaux, il n’y a nul doute que d’en cultiver beaucoup, c’est se préparer des ressources pour les temps difficiles et augmenter ses moyens de spéculation dans des temps plus heureux. Cependant, en invoquant le souvenir des services que la pomme de terre a rendus, nous ne remonterons point au delà de 1785, époque à, laquelle des calamités de toute nature justifièrent la sagesse des prévisions de Parmentier et de ses amis.

Les circonstances qui depuis accompagnèrent l’intempérie de 1816 ne sont point encore effacées de la mémoire, et les couleurs sombres qui obscurcirent les commencemens de 1817 ont aussi fourni des preuves que l’on ne pourra récuser. Présentement même, si les inquiétudes qu’a fait concevoir une récolte médiocre en blé se modèrent, ne doit-on pas reconnaître que c’est l’abondante récolte des pommes de terre qui a permis d’attendre l’efficacité des mesures prises par la sollicitude paternelle du Roi et l’activité de son Gouvernement ? Concourir à cette œu-