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On a déjà vu que la première consistait à bien dessabler les pommes de terre;en fabrique, on y parvient en les faisant passer plusieurs fois dans une suite de baquets pleins d'eau ; on les y remue avec des pelles de bois percées, puis on les y brosse avec des balais. Au fond de ces baquets et à une distance convenable, est un grillage par les intervalles duquel la terre et les parties hétérogènes s'échappent, au lieu de se rattacher aux tubercules.

Dans la même intention, quelques fabricans font usage d'un cylindre de grande dimension, percé de trous, et tournant sur son axe, au moyen d'une manivelle, dans un cuvier rempli d'eau [1]. On introduit les pommes de terre dans ce cylindre par une trappe, à l'aide d'un entonnoir mobile. Elles y sont agitées par la rotation jusqu'à ce que le nettoyage soit effectué. Alors ou enlève le cylindre avec une grue, si son poids l'exige; on ouvre la trappe et on vide les pommes de terre ; on change l'eau de la cuve, si elle est trop bourbeuse, et on recommence.

Malgré la célérité que présente ce mode de

  1. Pour le même usage, M. Delessert avait fait construire un cylindre avec des tringles de bois mises en mouvement au milieu d'un courant d'eau. Cet instrument est déposé au Conservatoire des arts et métiers, n°. 66.