Page:Société Saint-Jean-Baptiste - La corvée (deuxième concours littéraire), 1917.djvu/101

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
99
VIEUX-TEMPS

qui font la navette, en un vol unique et splendide, du toit de l’écurie à celui de « Vieux-Temps ». Oh ! la belle, la merveilleuse journée !…

« Six heures ! » crie tout-à-coup Madame Cadorette. « Assez travaillé, mes enfants Jean, mon petit garçon, viens avec Charles-Auguste ramasser tout ce blé-d’Inde et le mettre dans ma grande cuve à laver, pour qu’on fasse l’épluchette, à soir… »

Tout le monde sort du feuillage sauf Jean et son cousin. Où sont donc ces petits ? Les messieurs fouillent le blé-d’Inde, les y croyant cachés ; peine perdue ! C’est Charlemagne qui, entendant sous l’escalier des rires étouffés, découvre les deux enfants. Ils se sont cachés là pour exécuter quelque forfait, je m’imagine.

« Voulez-vous me dire ce que vous êtes en train de faire ? » demande Madame Cadorette.

— « J’sus t’après manger des “frémilles” pour amuser Tit Charles, » répond Jean.

Horreur ! ce garnement dit vrai… Il