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OBSERVATIONS DE GARNIER SUR LES TABLES PRÉCÉDENTES.


L’auteur, en publiant ces tables, a prévenu le lecteur du peu de confiance qu’elles méritent. Il annonce qu’elles ont été, pour la plus grande partie, relevées sur le Chronicon pretiosum de Fleetwood, et il ne dissimule pas que cet écrivain est tombé dans une erreur qu’il n’a pu s’empêcher de reconnaître lui-même. Cette erreur consiste à avoir confondu avec le prix courant du blé, le prix de conversion stipulé, d’après la coutume du lieu, entre le propriétaire et son fermier ; et cette méprise, qui est répétée jusqu’à quinze fois depuis l’année 1423 jusqu’à 1562, n’a point été réformée dans les tables. D’un autre côté, l’évêque Fleetwood a jugé à propos de rapporter certains prix d’une élévation tellement hors de toute mesure, qu’elle est presque incroyable, et qu’il a recueillis dans les chroniques du temps, où ils ont été cités comme un fait extraordinaire. Tel est le prix de 6 livres 8 schellings en 1270, époque à laquelle la livre d’Angleterre était encore la livre de Charlemagne, du poids de 12 de nos onces : en sorte que ce prix est égal, en poids d’argent, à 19 livres 4 schellings sterling, ou à 180 francs de notre monnaie ; et comme l’argent, avant l’introduction de celui du Nouveau--