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tiplier pour lui[1] la décoration. L’oeil aime les cinq couleurs ; c’est pourquoi on a fait les emblèmes bigarrés de la hache et du double méandre[2], afin de manifester au dehors sa puissance. L’oreille se réjouit au son des cloches et des pierres sonores ; c’est pourquoi on a fait

    moyeux attachés avec du cuir et le joug orné ». Le mot xxx désigne la barre transversale qui était placée à l’extrémité du timon et reposait sur l’encolure des deux chevaux du milieu (cf. Couvreur, Dictionnaire chinois-français, p. 289).

  1. Le mot xxx , que je traduis ici par « pour lui », et plus loin par le pronom possessif (sa puissance, son coeur, etc.), se rapporte évidemment au Fils du Ciel.
  2. L’expression xx xx xx xx se retrouve dans le chapitre Tsi i xx xx, 2e partie, p. 14 r°; trad. Legge, Sacred B. of the East, vol. XXVIII, p. 224) du Li ki xxxxxxxx « Alors (les femmes) teignaient (le fil) en rouge et en vert, en bleu sombre et en jaune, de façon à faire des ornements bigarrés fou et fou ». Ces ornements, qu’on tissait sur les robes destinées à être portées aux sacrifices, affectaient la forme, l’un d’une hache, l’autre de deux méandres symétriques ; ils sont mentionnés en même temps que d’autres emblèmes dans un passage du chapitre I et Tsi du Chou king (Legge, Chinese Classics, vol. III, p. 80) : « Je désire voir les emblèmes des hommes de l’antiquité : le soleil, la lune, la constellation, la montagne, les dragons, le faisan bigarré qui étaient représentés; les coupes ancestrales, la plante aquatique, le feu, le riz en grains, la hache et le double méandre qui étaient brodés ». Nous donnons, aux pages 204 et 205, un dessin de ces douze emblèmes qui est emprunté aux prolégomènes du K’in ting chou king tchoan chouo hoei tsoan, p. 32 v° et 33 r°. Au temps mythologique de l’empereur Choen, les six premiers de ces emblèmes passent pour avoir été peints sur le vêtement supérieur et les six derniers sur le vêtement inférieur. A l’époque des Tcheou, le soleil, la lune et la constellation furent représentés sur des étendards et il ne resta que neuf emblèmes pour les vêtements : la plante aquatique, le riz, la hache et le double méandre furent assignés au vêtement inférieur (cf. la planche donnée par les prolégomènes du K’in ting che king tchoan chouo hoei tsoan, p. 24 r°), tandis que les cinq autres emblèmes étaient attribués au vêtement supérieur.