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CHAPITRE XVIII
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SIXIEME TABLEAU
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TABLEAU PAR ANNÉES DES HOMMES MÉRITANTS QUI FURENT NOMMÉS MARQUIS AU TEMPS DES « KAO-TSOU »
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Le duc grand astrologue dit : Dans l’antiquité les titres de gloire des sujets (du souverain) étaient distingués en cinq catégories[1] : par la vertu maintenir debout le temple ancestral et assurer la tranquillité des dieux

  1. Dans un passage du Heou Han chou (chap. III, p. 2 v°), nous trouvons les mots fa et yue ; ce texte nous fournit peut-être une explication de la manière dont ces mots ont pu prendre ce sens ; on y lit en effet ceci : « Quand on examine comment nos pères faisaient les choix d’hommes et proposaient pour les charges publiques les gens de valeur, (on voit que) s’il se présentait des personnes venues des canaux et des champs (c’est-à-dire de simples paysans), on ne les arrêtait pas aux portes. Il paraît résulter de ce texte que les mots fa yue désignaient le fait d’être admis, pour cause de mérites signalés, dans les portes des administrations publiques. — Dans le Tao king (§ 24, trad. Julien, p. 88), on trouve le mot dans le sens de « se vanter de ses mérites » : « Celui qui se vante n’a point de mérite ». — Dans le Tcheou li (chap. XXX, p. 1 ; cf. trad. Biot, tome II, p. 187), on trouve une autre énumération des cinq sortes de titres de gloire : « Le mérite envers le roi s’appelle hiun ; le mérite envers l’État s’appelle kong ; le mérite dans les affaires publiques s’appelle lao ; le mérite dans le gouvernement s’appelle li ; le mérite dans les combats s’appelle to. Tous ceux qui ont des mérites sont inscrits sur (l’étendard) t’ai-tch’ang du roi.