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ils s’en retournèrent. Ts’in donna à Han et à Wei (les territoires de) Ho-pei et Fong-ling[1], afin d’avoir la paix. — Une comète apparut. — Le roi Hoai, de Tch’ou, s’enfuit et se rendit à Tchao ; Tchao ne le reçut pas ; il revint à Ts’in où il mourut ; on renvoya son corps (à Tch’ou) pour qu’il y fût enterré[2].

La douzième année (295 av. J.-C.), Leou Hoan donna sa démission. Le marquis de Jang, Wei Jan[3], devint conseiller. — (Ts’in) donna à Tch’ou cinquante mille che[4] de grain.

La treizième année (294 av. J.-C.), Hiang Cheou battit Han et lui prit Ou-che[5]. — Le tso-keng[6] Po K’i attaqua

  1. Sur le territoire de la préfecture actuelle de P’ou-tcheou, province de Chān-si.
  2. Sur tous ces événements, cf. Mémoires historiques, chap. XL.
  3. Cf. Mémoires historiques, chap. LXXII
  4. Le che était à l’origine une mesure de poids qui valait 120 livres (cf. note 06.118. , seconde partie) ; plus tard, on en fit aussi une mesure de capacité en appelant che le volume occupé par 120 livres de grain ; c’est ce qui explique pourquoi on parle parfois de che de vin, quoique le vin ne se pesât pas, mais se mesurât avec des mesures de contenance. — Le che considéré comme unité de capacité était l’équivalent de ce qu’on appelait alors le hou (cf. Je tche lou, chap. XI, p. 2 v°) — De nos jours, on écrit quelquefois dans les comptes le mot che au lieu du mot tan=picul. Mais c’est un abus et aucun dictionnaire chinois n’admettra qu’il y ait des cas où le caractère che puisse se prononcer tan.
  5. Au sud-ouest de la sous-préfecture actuelle de Han-tan, préfecture de Koang-p’ing, province de Tche-li.
  6. Cf. appendice I, § 2, n° 12. Sur Po K’i, cf. le chap. LXXIII des Mémoires historiques.