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pays de Ts’i. — King, de la famille princière de Wei, et Tchang, de la famille princière de Han, devinrent seigneurs[1].

La neuvième année (298 av. J.-C.), Sie Wen, prince de Mong-tch’ang[2], vint pour être conseiller (du roi) de Ts’in. — Hoan attaqua Tch’ou et lui prit huit villes ; il tua son général, King K’iue. La dixième année (297 av. J.-C.), le roi Hoai, de Tch’ou, vint rendre hommage à Ts’in ; Ts’in le retint[3]. — Sie Wen donna sa démission à cause de Kin Cheou[4]. Leou Hoan devint conseiller d’État.

La onzième année (296 av. J.-C.), les cinq[5] États de Ts’i, Han, Wei, Tchao, Song et Tchong-chan, s’unirent pour attaquer Ts’in ; ils arrivèrent jusqu’à Yen-che[6], puis

  1. On a vu plus haut (p. 67) que Wei Yang avait, lui aussi, été nommé seigneur ; ce titre de seigneur avait évidemment perdu de son importance depuis que les chefs des États féodaux avaient pris pour eux-mêmes le titre des rois.
  2. Cf. Mémoires historiques, chap. LXXV. Le nom de famille du prince de Mong-tch’ang était T’ien ; il est appelé ici Sie du nom de la ville de Sie que son père, T’ien Yng, avait reçue en apanage du roi de Ts’i.
  3. Sur le guet-apens dans lequel fut attiré le roi de Tch’ou, cf. Mémoires historiques, chap. XL, p. 12 r°.
  4. D’après Tchang Cheou-tsie, Kin Cheou était conseiller de Ts’in.
  5. Se-ma Ts’ien mentionne en réalité six États ; mais comme le fait remarquer Tchang Cheou-tsie, l’État de Tchong-chan était dès ce moment sous la dépendance absolue de l’État de Tchao qui ne devait d’ailleurs pas tarder à l’absorber.
  6. La ville de Yen était située près de la sous-préfecture de Ngan-i, préfecture secondaire de Kie, province de Chān-si ; cette ville était la résidence d’un intendant des marais salés et c’est pourquoi on l’appelait parfois Se-yen tch’eng, ou comme ici, Yen-che tch’eng.