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La quatrième année (303 av. J.-C.), il s’empara de P’ou-fan[1]. Une comète apparut.

La cinquième année (302 av. J.-C.), le roi de Wei vint rendre hommage (à Ts’in) à Yng-t’ing. (Ts’in) rendit P’ou-fan à Wei. La sixième année (301 av. J.-C.), le marquis de Chou, Hoei[2], se révolta. Se-ma Ts’o pacifia (le pays de) Chou. Le chou-tchang Hoan attaqua Tch’ou et coupa vingt mille têtes. Le prince de King-yang[3] fut envoyé comme otage dans (le pays de) Ts’i. — Il y eut une éclipse de soleil ; en plein jour il fit sombre.

  1. Cette localité correspond à la préfecture de P’ou-tcheou, province de Chān-si. D’après le Kouo ti tche, c’est là qu’avait été la résidence de Yao et de Choen.
  2. Hoei était le prince qui avait succédé au prince T’ong comme marquis de Chou (cf. note 379). La quatorzième année (301 av. J.-C.), dit le Hoa yang houo tche (section Chou tche), Yun (c’est-à-dire Hoei), marquis de Chou, fit les sacrifices en l’honneur des montagnes et des cours d’eau ; il envoya de la nourriture ainsi consacrée en offrande au roi de Ts’in (qui est ici nommé par erreur le roi Hiao-wen) ; la belle-mère du marquis de Chou ne pouvait souffrir qu’il fût en faveur à la cour ; elle mit donc du poison dans la nourriture offerte, puis elle conseilla au roi de Ts’in de la faire éprouver avant d’y goûter lui-même ; le roi en donna à un de ses familiers qui mourut aussitôt ; transporté de colère, il envoya Se-ma Ts’o présenter au marquis de Chou une épée en lui ordonnant de se tuer. L’année suivante (300 av. J.-C.), Koan, fils du roi de Ts’in, fut nommé marquis de Chou ; en 385, ce prince fut, à son tour, soupçonné de rébellion et fut mis à mort ; on se contenta alors de nommer un gouverneur civil de Chou.
  3. Le prince de King-yang avait pour nom personnel Li ; il était le frère cadet du roi de Ts’in. King-yang correspond à la ville préfecturale de P’ing-leang, province de Kan-sou.