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famille était Mi[1] ; son titre était : la reine douairière Siuen. Au moment où mourut le roi Ou, le roi Tchao-siang était en otage dans (le pays de) Yen ; les gens de Yen le ramenèrent (à Ts’in) et il put prendre le pouvoir.

La première année (306 av. J.-C.) du roi Tchao-siang, Tsi, prince de Yen[2], fut nommé conseiller. Kan Meou sortit (de Ts’in) et se rendit à Wei. La deuxième année (305 av. J.-C.), une comète apparut. Le chou-tchang Tchoang fomenta une rébellion avec les principaux ministres et les princes apanagés ; tous furent mis à mort ; avec la femme du roi Hoei-wen, tous périrent de mort violente ; la reine, femme du roi Tao-ou sortit (de Ts’in) et se réfugia à Wei[3]. La troisième année (304 av. J.-C.), le roi prit le bonnet viril. — Il eut une entrevue avec le roi de Tch’ou à Hoang-ki[4] ; il donna Chang-yong[5] à Tch’ou.

  1. Cf. Mémoires historiques, chap. XL, p. 1 : « Lou-tchong engendra six fils. Le sixième s’appelait Ki-lien ; il avait pour nom de clan Mi ; (les princes de) Tch’ou sont ses descendants. Le caractère mi, ou plutôt , rentre sous la clef du mouton [] ; c’est proprement une onomatopée reproduisant le bêlement du mouton.
  2. Ce Tsi est vraisemblablement Tch’ou-li Tsi ; il est appelé prince de Yen parce qu’il avait reçu en apanage la localité de ce nom dans le pays de Chou ; Yen était à l’ouest de la sous-préfecture de Ya-ngan, préfecture de Ya-tcheou, province de Se-tch’oan.
  3. Le roi Tchoang-siang était jeune quand il monta sur le trône ; la régence fut exercée par sa mère qui confia de pleins pouvoirs à Wei Jan. Une révolte éclata ; Wei Jan l’étouffa dans le sang ; il fit périr la vieille reine, femme du roi Hoei-wen, et exila la femme du roi Ou.
  4. Au nord-est de la sous-préfecture de Sin-ye, préfecture de Nan-yang, province de Ho-nan.
  5. Aujourd’hui sous-préfecture de Tchou-chan, préfecture de Yun-yang, province de Hou pe.