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soumission. — Le roi Hoei mourut. Son fils, le roi Ou, prit le pouvoir. Han, Wei, Ts’i, Tch’ou et Yue obéissaient alors docilement (à Ts’in).

La première année (310 av. J.-C.) de son règne, le roi Ou eut une entrevue avec le roi Hoei, de Wei, à Lin-tsin. il fit périr Tchoang[1], conseiller de Chou. Tchang I et Wei Tchang sortirent tous deux (du pays de Ts’in) du côté de l’Est, et se rendirent dans (l’État de) Wei. — (Le roi Ou) attaqua I-k’iu, Tan et Li[2]. La seconde année (309 av. J.-C.), on institua la charge de conseiller d’État. Tch’ou-li Tsi et Kan Meou[3] furent nommés conseillers d’État de gauche et de droite. Tchang I mourut dans (le pays de) Wei. La troisième année (308 av. J.-C.), (le roi Ou) eut une entrevue avec le roi Siang de Han, sous les murs de Lin-tsin. — Nan-kong Kie mourut. — Tch’ou-li Tsi devint conseiller de Han. — Le roi Ou tint ce propos à Kan Meou :

— Je voudrais parcourir sur un char voilé[4] la

  1. Cf. la note précédente.
  2. Cf. notes 287 et 378.
  3. Cf. Mémoires historiques, chap. LXXI.
  4. L’expression est mentionnée dans le Pei wen yun fou ; mais ce dictionnaire ne cite que la phrase même que nous avons ici (et qui est reproduite au chapitre LXXI des Mémoires historiques) ; il n’apporte par conséquent aucun éclaircissement. — L’explication de cette expression nous est fournie par le Eul ya : « Le yong tch’o est un petit char dans lequel montent les femmes ; au toit de cette voiture sont appliquées des tentures qui cachent la personne. Le roi Ou aurait désiré monter dans un de ces chars afin de pouvoir visiter, sans être reconnu, le pays des Tcheou.