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Hoei-wen, prit le pouvoir. — Cette même année, Wei Yang fut mis à mort ; (auparavant), lorsque (Wei) Yang venait d’instituer un code pénal pour le pays de Ts’in ses lois n’étaient pas observées ; l’héritier présomptif en enfreignit les défenses. (Wei) Yang dit :

— Si les lois ne sont pas observées, c’est que l’exemple vient de ceux qui sont élevés en dignité et apparentés au prince ; si Votre Altesse désire réellement mettre les lois en vigueur, qu’elle commence par les appliquer à l’héritier présomptif.

Comme l’héritier présomptif ne pouvait subir la peine de la marque, on infligea ce châtiment à son précepteur ; alors les lois furent universellement observées et le peuple de Ts’in fut bien gouverné. Mais quand le duc Hiao fut mort et que l’héritier présomptif eut pris le pouvoir, comme plusieurs membres de la famille princière haïssaient (Wei) Yang, celui-ci s’enfuit ; c’est pourquoi il fut déclaré coupable et finit par être écartelé entre des chars afin de servir d’exemple dans tout le royaume de Ts’in.

La première année (337 av. J.-C.) du prince Hoei-wen, des gens de Tch’ou, de Han, de Tchao et de Chou vinrent rendre hommage (à Ts’in).

La deuxième année (336 av. J.-C.), le Fils du Ciel envoya ses félicitations (à Ts’in).

La troisième année (335 av. J.-C.), le roi prit le bonnet viril.

La quatrième année (334 av. J.-C.), le Fils du Ciel envoya (à Ts’in) de la viande des sacrifices des rois Wen et Ou. (Les princes de) Ts’i et Wei prirent le titre de rois.

La cinquième année (333 av. J.-C.), Si-cheou[1], originaire de Yn-tsin, devint ta leang tsao.

  1. Si-cheou, proprement « la tête de rhinocéros », est le nom d’une fonction. Le personnage qui est ainsi désigné est ici Kong-suen Yen. Il était originaire de Yn-tsin, ville qui appartenait alors au pays de Wei (cf. la note suivante).