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anciens princes ; les seigneurs méprisèrent Ts’in ; il ne peut être de pire honte. Quand le duc Hien prit le pouvoir, il rétablit le calme sur la frontière ; il transféra le siège du gouvernement à Li-yang[1] ; il voulu même combattre dans l’est, recouvrer l’ancien territoire du duc Mou, remettre en honneur le gouvernement et les ordonnances du duc Mou. Moi, solitaire je songe aux desseins du prince mon prédécesseur et mon cœur en est sans cesse dévoré de chagrin ; s’il se trouve parmi mes hôtes ou mes sujets quelqu’un qui soit capable de proposer un plan pour rendre Ts’in puissant, je m’empresserai de lui donner de hautes fonctions et de lui conférer un territoire.

Puis (le duc Hiao) fit sortir ses soldats qui, à l’est assiégèrent la ville de Chàn[2] et, à l’ouest mirent à mort le roi de Hoan[3], chez les Jong. Wei-yang[4], apprenant que cette[5] ordonnance avait été promulguée, se rendit à l’ouest dans le pays de Ts’in ; par l’entremise de King Kien, il demanda une entrevue au duc Hiao. La deuxième année (360 av. J.-C.), le Fils du Ciel envoya (au duc Hiao) de la viande des sacrifices[6].

  1. Cf. note 302.
  2. Chan-tch’eng correspond à la préfecture secondaire de Chàn, province de Ho-nan.
  3. La région de Hoan devint, sous les Han occidentaux, la préfecture de Hoan-tao, au nord-est de la sous-préfecture actuelle de Long-si, préfecture de Kong-tch’ang, province de Kan-sou.
  4. Sur Wei Yang, plus connu sous le nom de prince de Chang, cf. le LXVIIIe chapitre des Mémoires historiques.
  5. Le mot [] a ici la valeur d’un véritable démonstratif.
  6. Cf. tome I, p. 304. .