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sud il possédait Pa et K’ien-tchong. La maison des Tcheou s’était affaiblie ; les seigneurs luttaient entre eux par la violence et se dépouillaient mutuellement. Ts’in se tenait à l’écart dans la province de Yong, et ne prenait point part aux réunions des seigneurs du royaume du milieu ; on le traitait comme les I et les Ti[1]. Alors le duc Hiao se montra bienfaisant ; il soutint les orphelins et les solitaires ; il appela à lui les hommes de guerre ; les mérites éclatants furent récompensé ; il promulga dans son royaume une ordonnance en ces termes :

« Autrefois, mon (ancêtre, le) duc Mou, partant des régions de K’i[2] et de Yong[3], pratiqua la vertu et fit la guerre ; à l’est, il apaisa les troubles de Tsin, et du Fleuve il fit sa frontière ; à l’ouest, il domina sur les Jong et les Ti et s’agrandit de mille li de territoire ; le Fils du Ciel lui conféra le titre de Chef ; les seigneurs lui adressèrent tous leurs félicitations ; il avait ouvert la voie à ses descendants et avait été fort glorieux. Cependant mes prédécesseurs, les ducs Li, Tsao, Kien et Tch’ou-tse ne furent pas paisibles ; le royaume fut à l’intérieur en proie à la désolation ; on n’eut point le loisir de s’occuper de la politique extérieure ; les trois Tsin attaquèrent et prirent le territoire de Ho-si[4] qui avait appartenu à nos

  1. La phrase [] est expliquée par une phrase du T’ong kien kang mou (chap. I, p. 9 v°) qui dit, en parlant des États de Wei et de Tch’ou : ils traitaient tous Ts’in comme appartenant aux I et aux Ti.
  2. Cf. tome I, note 02.210. .
  3. Cf. note 173.
  4. Cf. notes 213 et 300. Sur les trois Tsin, cf. tome I, note 04.496. .