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duc Hoai, qui s’appelait Tchao-tse, était mort prématurément ; les principaux ministres donnèrent donc le pouvoir au fils de l’héritier présomptif Tchao-tse ; ce fut le duc Ling. Le duc Ling était le petit-fils du duc Hoai. La sixième année (419 av. J.-C.) du duc Ling, Tsin éleva des remparts à Chao-leang[1] ; Ts’in l’attaqua.

La treizième[2] année, (Ts’in) éleva des remparts à Tsi-kou[3]. — Le duc Ling mourut (415 av. J.-C.). Son fils, le duc Hien[4], ne put prendre le pouvoir ; on donna le pouvoir à Tao-tse, oncle du duc Ling ; ce fut le duc Kien ; le duc Kien était frère cadet de Tchao-tse et fils du duc Hoai.

La sixième année (409 av. J.-C.) du duc Kien, (le duc) ordonna que ses officiers portassent pour la première fois l’épée[5]. Il creusa des fossés à Lo-tch’eng et à Tchong-ts’iuen[6].

  1. Cf. note 176. On a vu, p. 35, que l’État de Leang avait été détruit par Ts’in, mais l’État de Tsin paraît avoir été en possession de son ancienne capitale Chao-leang au moment où nous reporte le texte.
  2. D’après les Tableaux chronologiques, qui sont dans le vrai, le duc Ling ne régna que dix ans (cf. note 135). La date de sa mort est donc 415 av. J.-C.
  3. D’après le Kouo ti tche, Tsi-kou était situé au nord de la sous-préfecture de Han-tch’eng, préfecture de T’ong-tcheou, province de Chàn-si. Cette localité était donc fort voisine de celle de Chao-leang mentionnée à la page précédente.
  4. Se-ma Tcheng dit que le duc Hien avait pour nom personnel Che-si. On verra plus bas qu’il finit par obtenir le trône.
  5. Le T’ong kien tsi lan ajoute ce commentaire : Sous les trois premières dynasties, les règlements voulaient que tous les officiers portassent des (insignes en) jade ; les Ts’in furent les premiers à ordonner qu’ils portassent l’épée et à l’ordonner aussi au peuple.
  6. Tchong-ts’iuen était situé dans la sous-préfecture actuelle de Pou-tch’eng, préfecture de T’ong-tcheou, province de Chàn-si. On ne sait pas où se trouvait Lo-tch’eng ; le Tong kien kang mou (ts’ien pien, chap. XVIII, p. 20 r°) suppose que cette ville tirait son nom du fait qu’elle était située sur le Lo supérieur ; le Lo supérieur est formé de la réunion des deux rivières Ts’i et Tsiu (cf. tome I, n. 02.208. , et n. 03.214. ).