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éleva une digue sur le bord du Fleuve. — Avec vingt mille soldats, il battit Ta-li[1] et lui prit Wang-tch’eng. La vingt-et-unième année (456 av. J.-C.), (le duc Li-kong) institua une préfecture à P’in-yang[2]. — Tsin s’empara de Ou-tch’eng[3]. La vingt-quatrième année (453 av. J.-C.), il y eut des troubles dans le pays de Tsin ; on tua Tche Po et on divisa ses États entre Tchao, Han et Wei[4]. La vingt-cinquième année (452 av. J.-C.), Tche K’ai[5] et ses concitoyens vinrent se réfugier (à Ts’in). La trente-troisième année (444 av. J.-C.), (le duc Li-kong)

  1. Le nom de cette principauté s’est conservé dans le nom de la sous-préfecture de Ta-li qui fait partie de la préfecture de T’ong-tcheou, province de Chàn-si ; la localité appelée Wang-tch’eng correspond à la sous-préfecture de Tch’ao-i, dans cette même préfecture de Tong-tcheou. La principauté de Ta-li était comptée au nombre des principautés barbares ou Jong.
  2. P’in-yang était à 50 li au nord-est de la sous-préfecture de Fou-p’ing, préfecture de Si-ngan, province de Chàn-si. Dans le texte de Se-ma Ts’ien, je traduis le mot [a] par « préfecture », tandis que dans les textes modernes, je le rends par « sous-préfecture ». C’est qu’en effet, au temps des Ts’in et des Han, il n’y avait pas de circonscription administrative intermédiaire entre le [] ou « commanderie », et le mot [a] : le hien n’était donc subordonné à aucune préfecture ; il était lui-même la préfecture.
  3. Cf. note 248.
  4. Cf. tome I, note 04.496. .
  5. Tche K’ai était le fils de Tche Po. On a vu plus haut (note 270) que la famille Tche était l’une des six familles prédominantes dans l’État de Tsin ; la destruction des familles Fan et Tchong-hang n’avait laissé subsister que quatre familles ; après la mort de Tche Po, il ne resta plus que les Han, les Tchao et les Wei qui, en 403 av. J.-C., se partagèrent le pays de Tsin (cf. tome I, note 04.498. ).