Page:Sima qian chavannes memoires historiques v2.djvu/68

Cette page n’a pas encore été corrigée

Tche et Tchao Kien-tse[1] de les attaquer ; Fan et Tchong-hang s’enfuirent à Ts’i.

Le duc Hoei mourut (491 av. J.-C.) après avoir été au pouvoir dix années. Son fils, le duc Tao, prit le pouvoir.

La deuxième année (489 av. J-C.) du duc Tao, un sujet de Ts’i, Tien K’i[2], assassina son prince, Jou-tse, et donna le pouvoir au frère aîné de ce dernier, Yang-cheng ; ce fut le duc Tao. La sixième année (485 av. J.-C.), Ou battit les troupes de Ts’i ; les gens de Ts’i assassinèrent le duc Tao et nommèrent son fils, le duc Kien[3]. La neuvième année (482 av. J.-C.), le duc Ting, de Tsin, eut une entrevue avec Fou-tch’a, roi de Ou ; ils se contestèrent la prééminence à Hoang-tch’e[4] ; ce fut en

  1. Tche est ici Tche Wen-tse, appelé aussi Siun Li  ; Tchao Kien-tse est appelé Han Kien-tse ou Han Pou-sin par le Tso tchoan ; le nom de famille Tchao que nous trouvons ici dans Se-ma Ts’ien doit être une faute.
  2. Ce Tien K’i est appelé Tch’en K’i par le Tch’oen ts’ieou et le Tso tchoan, 6e année du duc Ngai. Le même texte donne le nom de T’ou au prince de Ts’i qui fut assassiné.
  3. Cf. Tso tchoan, 10e année du duc Ngai.
  4. Hoang-tch’e était au sud-est de la sous-préfecture de Fong-K’ieou, préfecture de Wei-hoei, province de Ho-nan. — L’expression se retrouve dans le Kouo yu, (section Ou yu, p. 7, v°) ; [pour] le commentateur du Kouo yu, c’est donc d’avoir la préséance qu’il s’agit ; le Kouo yu raconte tout au long (cf. trad. de Harlez, p. 234-240) la querelle qui s’éleva à ce sujet entre les princes de Tsin et de Ou ; ce fut le roi de Ou qui l’emporta, car, dit le Kouo yu, ce fut lui qui le premier but le sang et le marquis de Tsin ne vint qu’en second lieu : Le Tso tchoan (13e année du duc Ngai) raconte ces incidents d’une manière fort différente et dit que la préséance fut donnée à Tsin. Les critiques chinois ne sont pas arrivés à déterminer qui, du Kouo yu ou du Tso tchoan, donnait un témoignage digne de foi (cf. Legge, Chinese Classics, vol. V, p. 833).