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Appendice III

Note additionnelle sur les inscriptions des Ts’in


Je me propose, dans cette note, de reproduire le texte et de donner la traduction de quelques inscriptions des Ts’in que Se-ma Ts’ien a passées sous silence. J’ajouterai certains renseignements complémentaires sur la première des cinq inscriptions de Ts’in Che-hoang-ti qui nous ont été conservées dans le chapitre VI des Mémoires historiques, l’inscription du T’ai-chan.



I. - LES IMPRÉCATIONS CONTRE TCH’OU[1]


Les imprécations du roi Hoei-wen (337-311 av. J.-C.), de Ts’in,

  1. Sur les circonstances historiques dans lesquelles fut faite cette inscription et sur la date de 313 avant J.-C. (312 en style astronomique), qu’il faut vraisemblablement lui attribuer, je me permets de renvoyer le lecteur à mon article sur « Les Inscriptions des Ts’in » dans le Journal asiatique de mai-juin 1893, pp. 473-521. — La traduction qui suit est la reproduction de celle que j’ai donnée dans cet article ; j’ai modifié cependant, d’après une note du Kin hie lin lang, le nom de Ta-tch’en-kou-tsieou que j’avais d’abord transcrit Ta-tch’en-kieou-tsieou. — Il serait possible qu’il existât une inscription des Ts’in plus ancienne que les imprécations contre Tch’ou ; ce serait une inscription sur métal commémorant la cession du pays de Ts’in au duc Siang par le roi P’ing en 770 avant J.-C. ; voici en effet ce qu’on lit dans le Traité de la chronologie chinoise du Père Gaubil (p. 42) : « Siang-kong fit graver sur un grand vase l’acte de cession que lui fit l’empereur. Ping-vang a, dans ce monument, le titre de roi céleste. Ce monument fut trouvé dans le Chen-sy, du temps de Tay-tsong, empereur de la dynastie Song. » Le Père Gaubil cite encore à la page 188 de ce même ouvrage cette inscription, sur l’authenticité de laquelle il paraît n’avoir aucun doute ; je n’ai pu cependant la trouver dans aucun des ouvrages épigraphiques chinois que j’ai eus à ma disposition.